Le premier Kibboutz (venant du mot hébreu kvoutza qui signifie groupe) a été fondé il y a plus de 100 ans. Il s’agissait d’une idée révolutionnaire promue par une société volontaire dans laquelle les membres vivent en conformité avec un contrat social, fondée sur des principes égalitaires et communautaires dans un cadre social et économique. Les principales caractéristiques de la vie au Kibboutz ont été fondées sur les principes de collectivisme en matière de propriété et de coopérativité dans les domaines de l’éducation, la culture et la vie sociale. Ainsi, le membre du Kibboutz fait partie d’un ensemble qui est plus large que sa propre famille.
Le Kibboutz fonctionne selon le principe que tous les revenus générés par le Kibboutz et ses membres sont versés dans un fonds commun. Ces revenus servent au fonctionnement du Kibboutz, à faire des investissements et à assurer un salaire à tous les membres du Kibboutz, responsables les uns envers les autres. Tous les membres du Kibboutz reçoivent le même budget (selon la taille des familles) et ce, indépendamment de leur emploi ou de leur position. En matière d’éducation, tous les enfants ont les mêmes chances. Le Kibboutz est régi par un système de démocratie participative directe dans laquelle chaque individu a le pouvoir d’influencer directement sur les questions touchant la communauté.
Dans cette communauté presque entièrement autonome, le collectif ainsi que l’éthique du travail jouent un rôle majeur. Il existe des Kibboutzim dans lesquels les membres reçoivent des salaires différentiels et paient pour les différents services fournis mais, dans tous les Kibboutzim qui ont choisi le modèle de différentiation des salaires, tous les membres ont au moins « l’assurance » de recevoir un revenu minimum. Née à l’époque pionnière et fondée sur les courants de pensée du début du vingtième siècle, l’idéologie du Kibboutz a été créée et développée dans les années ayant précédé la fondation de l’Etat. Pendant les premières années de la fondation du Kibboutz et pendant les nombreuses années qui suivirent, le Kibboutz a rempli un rôle majeur dans presque tous les domaines du développement du pays.
Bien que ne représentant que trois pour cent de la société israélienne, le Kibboutz a imprimé de façon spectaculaire sa marque sur la production, la culture et l’idéologie israéliennes. Aujourd’hui, le mouvement du Kibboutz subit un processus de changement. Certains aspects qui, dans le passé faisaient partie de la sphère publique, font aujourd’hui partie de la sphère privée.
Quelque peu idéalisé dans le passé, le Kibboutz a beaucoup changé aujourd’hui et l’attrait qu’il exerçait sur la société a considérablement diminué.
Le nombre de membres dans un Kibboutz peut varier de 100 à 1000. Dans les anciens Kibboutzim, on trouve souvent parmi les membres des personnes appartenant à la troisième et même quatrième génération des fondateurs. Toutefois, nombreux ont rejoint le Kibboutz au fil des années. On y trouve aussi un nombre important de nouveaux immigrants.
Il existe aujourd’hui dans le pays environ 250 Kibboutzim dans lesquels vivent en tout 125 000 personnes. La majorité des Kibboutzim ne sont pas religieux. Il existe toutefois 20 Kibboutzim religieux ainsi que des Kibboutzim qui se réclament des courants conservateur et réformiste.
Les différences entre Kibboutzim sont dictées par l’histoire du Kibboutz, l’âge de ses membres, sa réussite sociale et financière et enfin son niveau de sécurité.
Ils sont repartis dans tout le pays et varient en fonction de leur taille, de leur emplacement, du climat, du type d’agriculture, du type d’industrie, de la population, de la persuasion idéologique ou religieuse et de leur caractère général. En outre, les questions de privatisation ou de poursuite de la vie communautaire sont des facteurs qui influent sur le style et le développement de la plupart des Kibboutzim aujourd’hui.
Certains ont plus ou moins réglé ces questions alors que d’autres sont encore en pleine discussion quant au caractère à donner au Kibboutz. Il est sûr que de nombreuses choses seront conservées, mais en même temps des générations ont grandi et des leçons ont été tirées qui apporteront de la lumière sur la poursuite de l’avenir du mode de vie au Kibboutz.
L’idéologie kibboutzique a toujours eu comme base la recherche du bien de la collectivité et un profond engagement envers les questions sociales et autres questions à l’ordre du jour du pays.
Ces convictions ont été à l’origine de l’engagement et de la mobilisation des Kibboutzim envers les nouveaux immigrants, depuis leur participation à l’élaboration de programmes et leur prestation de services d’hébergement jusqu’à l’ouverture de leurs communautés et de leurs foyers. Les Kibboutzim se sont historiquement toujours mobilises en faveur de l’intégration de la Alyah et continuent à être profondément concernés par cet important aspect de la construction du pays.